Pou résumer le déroulement du match, nous avons dominé de manière assez nette en première mi-temps, et de manière indiscutable en deuxième. Ils ont d’ailleurs marqué la plupart de leurs buts sur des contres et n’ont pas eu à part ça énormément d’occasions.

A l’opposé, nous nous sommes créé de nombreuses situations favorables, dont nous n’avons pas tiré profit, soit par maladresse, soit du fait de leur gardien, qui a été décisif à plusieurs reprises.

Déplorons pour être complet la blessure de Jérôme, qui n’a clairement pas aidé.

Nous jouions sans arbitre, dans une ambiance qui m’a semblé sereine. Mais les explications de fin de match sont venues contredire mon ressenti.

En effet certains, dont Olivier se fit le porte-parole véhément, avaient au contraire l’impression que nous avions cédé sur chaque petit litige (« baissé notre froc », dans son langage), leur laissant par exemple les touches à chaque fois qu’il y avait un doute. Ou allant jusqu’à arrêter une action dans la surface adverse parce qu’un défenseur avait perdu ses lunettes (et là je comprends qu’on puisse s’étonner).

Mais ce qui déclencha leur colère tient sans doute dans les circonstances de la fin du match.

Après avoir passé la deuxième mi-temps à courir après le score et à nous prendre des buts en contre (le score passant de 2-1 à 4-2), nous marquons enfin notre troisième but. Nos joueurs se dépêchent de remettre la balle au centre et pressent les adversaires d’engager.

Ceux-ci répondent alors que le match est terminé. En effet il est alors 22h02. Or, il avait été convenu avec le capitaine adverse que nous arrêterions le match à 22h00. Dans la discussion qui s’ensuit, j’interviens donc pour prendre le parti des adversaires, et considérer que le match est bien terminé, en respect de la parole donnée.

On peut discuter du choix de fixer la fin du match à 22h00 plutôt qu’à l’extinction des lumières (j’ai des arguments en faveur de l’heure précise, nous en débattrons une autre fois). Mais une fois la décision prise par celui qui veut bien s’en charger, il ne peut pas être question de revenir dessus. D’où mon comportement où certains, dont Olivier fut le plus expressif, ont cru voir une certaine servilité (d'où sans doute le "peigne-cul").

Je crois en fait que nous étions nombreux à avoir l’impression que nous aurions pu mieux faire, et à en ressentir amertume et frustration. C’est ainsi que je comprends l’ambiance qui régnait dans les vestiaires à la fin du match.

Le match aller contre cette même équipe, remis en début de saison, pourrait être reprogrammé lundi prochain. Nous aurions alors l’occasion de prendre notre revanche.