La quête permanente et indispensable de la vérité historique, en ces temps troubles et incertains, m'oblige à revenir, malgré quelques jours de retard, sur les propos incroyables (mais néanmoins drôles) tenus par mes amis Benlosam et MAL, sur Pirès.

MAL ayant Ă©tĂ© frappĂ© d'amnĂ©sie, rappelons-lui que Pirès Ă©tait Ă l'Euro 2004, avec le succès que l'on sait. Benlosam, lui, s'en souvient, mais Ă©vacue sa responsabilitĂ© historique (celle de Pirès; la responsabilitĂ© de Benlosam sur 2004 n'Ă©tant pas encore formellement dĂ©montrĂ©e malgrĂ© des prĂ©somptions fortes; l'enquĂŞte suit son cours) en mettant la dĂ©route de 2004 sur le dos de mon compatriote TrĂ©zĂ©guet. Quelle injustice ! Benlosam lui met sur le dos, outre ses performances sub-optimales pendant cet Euro, l'Ă©chec d'Henry ! Pas la faim dans le monde ? le prix du pĂ©trĂ´le ? pourquoi se limiter Ă l'Ă©chec d'Henry de 2004 ?

On dira que je suis liĂ© Ă TrĂ©zĂ©guet par des liens forts; tous 2 goaleadors argentins, ayant jouĂ© Ă Monaco, ayant connu la D2 (David avec la Juve, moi-mĂŞme avec l'ASM au milieu des annĂ©es 70), et que mon discernement s'en ressent. Bien Ă©videmment que non. Que doit-on faire pour que soit considĂ©rĂ© Ă sa valeur, en France, pays de l'avant-centre Gomis, celui qui est le meilleur buteur de l'histoire, du plus grand club de la plus glorieuse nation de football ? Je ressens de la peine pour mes amis français.

Mais revenons Ă Pirès ! Il a effectivement manquĂ© la cm02, blessĂ© qu'il a Ă©tĂ© par un dĂ©fenseur grec de Newcastle. L'Euro 2004 devant ĂŞtre la revanche de toute une Ă©quipe, une nation, et le moment de vĂ©ritĂ© de Pirès, dans la force de l'âge, assoiffĂ© de revanche après 2002, plus talentueux reprĂ©sentant de la gĂ©nĂ©ration juste trop jeune pour avoir connu 98. L'Euro se tenait au Portugal, pays d'origine de Pirès, il expliquait que c'Ă©tait son tournoi. Il fut inexistant. Car en rĂ©alitĂ©, Pirès est un suiveur, rien de plus. Dans une Ă©quipe en place, qui marche bien, Pirès peut ĂŞtre bon et mĂŞme bonifier cette Ă©quipe. Dans une Ă©quipe en doute, Pirès accentue le doute. C'est en ça que la comparaison, mĂŞme supeficielle, avec Platini, est un scandale grave. Les milieux offensifs, en plus d'offenser depuis le milieu, font la diffĂ©rence, lorsqu'ils sont des leaders, lorsqu'ils retournent le sens d'un match. Sinon ils sont des marionnettes, des guignols, un peu comme les Harlem Globe Trotters jouant en Basket, par rapport Ă Kobe Bryant donnant la victoire et un peu d'espoir aux Lakers la nuit de dimanche Ă lundi face aux Celtics. Pirès n'est en rien un leader. Not even close.

Saludos, Delio Onnis