Bonne nouvelle ! La France a de grandes chances de gagner la coupe du monde, bien qu’elle ait de mauvais joueurs, un mauvais entraîneur, une condition physique déplorable, un mauvais collectif, et pas de mental du tout. Car elle va bénéficier de l’arbitrage.

La coupe du monde se joue d’abord et avant tout sur l’arbitrage. Qu’on le veuille ou non. Le football est un sport où le score est presque toujours serré. Pourtant, l’arbitrage est aléatoire, soumis à l’erreur et à la subjectivité humaine. De plus le football comporte des règles impossibles à arbitrer pour les sens humains, comme le hors jeu. Et des règles floues : par exemple, le même tacle peut être considéré comme régulier ou valoir un carton rouge selon l’humeur de l’arbitre, l’âge du capitaine ou les enjeux politiques du corps arbitral.

De même le concept de main « volontaire » ou « involontaire » permet à un arbitre de ne pas siffler, ou de siffler pénalty, ou deuxième carton jaune et expulsion à peu près quand il le veut. Autre exemple, le concept de « carton rouge pour dernier défenseur », lui permet si il le souhaite d’expulser ou non des défenseurs selon son bon vouloir, de pratiquer la triple peine sur un gardien si il le veut (pénalty, expulsion, et expulsion du pays si le gardien est sans papiers), ou de ne rien faire.

Bref, l’arbitre, c’est un peu le Tout Puissant.

La coupe du monde se jouera comme d’habitude sur l’arbitrage, ou ne se jouera pas.

Par exemple, les arbitres avaient décidé que la Corée du Sud devait aller en demi-finale de coupe du monde en 2002. Ce fut fait. Les arbitres d’Italie-Corée du Sud et d’Espagne-Corée du Sud ont aujourd’hui des places à leurs noms à Séoul. Lors du match contre l’Espagne, en quarts, la Corée ne voulait vraiment pas marquer, et l’arbitre avait donc été obligé de refuser quatre buts parfaitement valables à l’Espagne pour arriver aux tirs aux buts. Lors des prolongations, notamment, il avait refusé un but à l’Espagne (il le fallait car le ballon était entré dans le but), il ne pouvait évoquer le hors jeu car un espagnol avait driblé et centré très nettement en retrait. Il a quand même refusé le but, et jusqu’à aujourd’hui, personne ne sait pourquoi. Gagner un match 4-0 et le perdre, c’est donc possible.

Or, et c’est un peu la bonne nouvelle : nous pouvons l’annoncer deux jours avant le début du mondial 2010, la France aura un arbitrage incroyablement favorable lors de la coupe du monde !

Voici les raisons qui nous font penser que la France aura un arbitrage en sa faveur :

Premièrement, Les cycles dans l’arbitrage durent plusieurs dizaines d’années et sont stables. La France vient de commencer un cycle positif.

Les français (St Etienne) ont été volés le 12 mai 1976 à Glasgow, en finale de la coupe des champions (St Etienne 0 – Bayern Munich 1) avec l’utilisation scandaleuse de poteaux carrés pour attirer les ballons des verts. Plus tard en 1976, la France a été volée par M. Foote, l’arbitre de Bulgarie-France, lors des éliminatoires de la coupe du monde 1978. Elle a été volée en coupe du monde, en Argentine 1978, avec ce pénalty accordée à l’Argentine pour une main totalement involontaire du grand Marius Trésor. Volée aussi un funeste 2 juillet 1982 à Séville, lors de la demi-finale France-Allemagne, dans laquelle l’arbitre a outrageusement favorisé les bouchers allemands. Je passe rapidement sur la main de Vata.

Même en 1998, la France a été défavorisée avec deux expulsions très contestables de ses deux centraux super stars en demi-finale et en finale (Blanc, Desailly). Volée encore lors du France-Espagne de l’Euro 2000 avec la non expulsion pourtant évidente de Delgado. Scandaleusement arbitrée en 2002 avec l’expulsion de Henry en première mi-temps contre l’Uruguay pour sa première faute (un tacle en retard qui valait un jaune mais certainement pas un rouge). La France était partie pour gagner, avec notamment un Emmanuel Petit en état de grâce, mais cette expulsion change tout. Elle ne peut faire que 0-0, et se fera ensuite éliminer au troisième match contre le Danemark, ayant perdu confiance et étant obligée de se découvrir.

En 2006, la France a été lésée avec un pénalty non sifflé sur une main suisse dans la surface qui empêche un tir de Henry d’entrer lors du premier match. Contre la Corée au deuxième match, un second but de Vieira entre de plus d’un mètre, et donne la victoire 2-0. Mais l’arbitre est le seul à ne pas voir la balle entrer. La rencontre se terminera finalement à 1-1 condamnant la France à gagner par deux buts d’écart contre le Togo au troisième match, fatiguant ses cadres dont le grand Vieira : voilà pourquoi on ne gagne pas 3-0 en finale contre l’Italie. La France a été lésée également en finale contre l’Italie avec des agressions non sanctionnées de Canavaro sur Henry et un pénalty non sifflé sur Malouda en seconde période. Sans parler de l’utilisation (même si elle est niée) de la vidéo pour expulser Zizou.

Bref les arbitres ont détesté la France, de père en fils, pendant quatre décennies.

L’Italie a bénéficié de l’arbitrage des années 70 jusqu’à la coupe du monde 2002, où les arbitres l’ont éliminée contre la Corée. En 1982, avec un arbitrage impartial, l’Italie ne passe pas le premier tour, et même si elle le passe, ne peut éliminer le Brésil car elle finit le match à 5. Gentile lui-même aurait du être expulsé 10 fois. Il finit champion du monde en vacances avec l’arbitre. L’Allemagne a été arbitrée pendant des décennies avec un double standard : un tacle valant expulsion et procès au civil à un français, était accepté chez un joueur allemand, réputé « viril ».

Mais depuis le 18 novembre 2009, les choses ont changé. Et ce sont des tendances lourdes.

Glorieux 18 novembre 2009 : la main de Thierry Henry. A notre grande joie, la France s’est enfin qualifiée à l’italienne, sans le mériter un seul instant, de manière scandaleuse, grâce à l’arbitre. C’est un vrai signal du changement d’avis du corps arbitral sur les français. La France s’installe dans ce cycle positif pour au moins vingt ou trente ans.

Deuxièmement, l’arbitrage favorise toujours les équipes qui jouent mal, qui n’ont pas de style, qui cassent, qui n’ont pas de technique. La grande Hollande des années 70, la bande à Platini, le Brésil de 82 et 86, étaient haïs par les arbitres. Mais les bouchers allemands de toujours, les argentins pleureurs de 1978, les truqueurs italiens de 82, l’Inter Milan de 2010, sont adorés, cajolés, favorisés. Ils ne font pas le jeu, détruisent. La France de 2010 a donc tous les atouts dans son jeu pour être chouchoutée par les arbitres : pas de technique, pas de fonds de jeu, pas de style. A nous les pénaltys injustifiés et les buts adverses refusés.

Troisièmement, Platini est président de l’UEFA. Les arbitres sont très respectueux des instances politiques du football. Ils auront à cœur de ne pas indisposer Platini.

En conclusion, nous avons toutes les raisons d’être optimistes, fiers, et de croire en nos chances.