Après un match nul et une défaite, la France peut encore se qualifier mathématiquement avant le troisième match contre le pays hôte, l’Afrique du Sud.

Nous pensons qu’elle a de grandes chances de se qualifier mathématiquement. Voici pourquoi.

Le joueur français qui a été choisi pour passer l’épreuve de mathématiques est Sydney Govou. Sydney est titulaire d’un bac scientifique, ce qui explique d’ailleurs son très mauvais niveau en football. Il était premier de la classe. En revanche, il était toujours choisi en dernier lors des matchs dans la cour.

Domenech a révélé que si Sydney ne s’est pas présenté pour jouer contre le Mexique, alors qu’il était sur la feuille de match, c’est parce qu’il révisait ses maths. Domenech, avec son sens de l’anticipation et sa réactivité légendaires, avait en effet déjà compris que la meilleure chance de qualification des bleus, était mathématique.

De plus, la France a longtemps eu une tradition d’excellence en mathématiques. Ses étudiants étaient recherchés internationalement. Elle a obtenu 9 médailles Field au cours de l’histoire, elle est le deuxième pays en nombre de médailles derrière les Etats-Unis. (La Médaille Field est l’équivalent du prix Nobel de mathématiques, qui n’existe pas, parce que, dit-on, l’amant de la femme de Nobel était un mathématicien).

Mais attention quand mĂŞme, ne crions pas victoire trop vite.

En effet, depuis une vingtaine d’années, l’enseignement des mathématiques est moins pointu en France. On a diminué le nombre d’heures, remplacé les vraies mathématiques par des considérations géométriques sans intérêt sur les triangles. Cela sous l’influence du lobby des nuls en maths, qui tient les médias et les partis politiques. La France a reculé dans les classements internationaux dans tous les tests d’élèves.

Evitons donc l’arrogance, rien n’est fait. Il faudra rester concentré même si, mathématiquement, nous devrions réussir.

Sur le plan du football, en revanche, nous n’avons aucune chance de qualification.

Pendant ce temps, les leçons continuent à être tirées de ce début de mondial très légèrement décevant.

Une fois n’est pas coutume, hommage Ă Domenech. Il disait Ă la fin de l’Euro 2008 que l’Euro 2008 Ă©tait essentiellement une prĂ©paration pour cette coupe du monde. On l’a beaucoup raillĂ© pour cela. Pourtant, la suite lui a donnĂ© raison : l’Euro 2008 a effectivement habituĂ© le groupe Ă perdre et Ă ĂŞtre ridicule, ce qui Ă©tait la meilleure prĂ©paration pour cette coupe du monde.

Domenech réfléchit d’ores et déjà au troisième match contre l’Afrique du Sud. Il se demande qui il va faire jouer avec Govou et Anelka, et n’a pas encore décidé.

Pendant ce temps, les critiques excessives contre Domenech continuent.

Certains se demandent pourquoi il a fait venir le sosie de Thierry Henry, alors qu’il ne le fait pas jouer. N’importe quel autre joueur ne ressemblant pas à Thierry Henry aurait fait l’affaire. Ils oublient que Lemerre avait fait jouer le sosie de Youri Djorkaeff au premier match en 2002, avec un résultat catastrophique.

D’autres lui reprochent de n’avoir pas immĂ©diatement rĂ©agi après le premier but mexicain et d’avoir eu besoin de longues minutes avant de faire un changement (Valbuena Ă la place de Govou) qui ne modifiait mĂŞme pas l’équipe de manière offensive, laissant le sosie de Henry et CissĂ© sur le banc. Et de n’avoir pas fait de troisième changement. Ce sont des critiques ridicules : comment aurait-il pu prĂ©voir Ă l’avance une telle situation ? Avec ce genre de discours, on va bientĂ´t demander aux entraĂ®neurs d’avoir dĂ©jĂ un plan en tĂŞte en cas de but adverse !

Bref, vous l’aurez compris, l’hystĂ©rie collective contre Domenech et les bleus est très exagĂ©rĂ©e. On reproche par exemple aux français de ne pas avoir marquĂ© de but depuis 3 matchs (en incluant le match de prĂ©paration contre la Chine). Mais c’est une critique absurde quand on connait le football : pour marquer, il faut avoir des occasions et la France n’en a eu aucune, comment aurait-on voulu qu’elle marque ?

Alors, allez les bleus ! MĂŞme si vous vous qualifiez par les mathĂ©matiques et pas par le foot, l’important c’est la victoire.

Rendez-vous en finale le 11 juillet.