Puis comme d'habitude 3 joueurs sur le bord de la touche papotent pendant que 3 autres trottinent, les autres frappent à tort et à travers sans même s’échauffer, certains trottinent dignement, les coéquipiers s'interrogent sur cet étrange rituel : "ils frappent pas eux?".

Un gars apparaît avec un jean des baskets et un béret il frappe également à tort et à travers sans but. Notez que sur tous les terrains d’île de France et de Navarre il existe ce personnage qui est habillé en civil au milieu de joueurs en maillots et lui son projet est mystérieux. Le gars est là avant le match et il frappe il dribble tout seul monopolise un ballon à lui tout seul et personne n'ose lui dire de sortir, ensuite il frappe encore et toujours. A la mi temps il réitère ce pénible manège. Certains spécialistes ont diagnostiqué le manque. Oui le manque, à l'instar d'un fumeur de crack en manque. Les symptômes sont différents le résultat est pourtant le même. Gestes désorganisés, répétitions de gestes sans but précis, recherche de plaisir, la détresse.

Bref le match commence donc. "Le banc" s'installe commence à digresser sur tout et surtout sur rien. Soudain le contrôle... puis la passe... un silence... "ils font quoi les gars là ?" l'inquiétude... puis des mouvements des enchaînements, du jeu de la combativité, un bon esprit, des encouragements.

Le banc se tait et se transforme en tribune auteuil (de l'époque), ça encourage ça crie ça s’émerveille. Le jour lui même semble apprécier le spectacle car il tarde à partir. Puis des sons jamais entendus depuis des décennies réapparaissent, contrôle poitrine "boum" mat et caverneux, déviation poitrine : son bien gras, ouah on se croirait à la télé. Puis frappe de balle "sdeuvvvvvvv" le bruit laisse un écho derrière lui, on dirait que Jamil a vissé un silencieux à son pied avant d'envoyer sa quiche!

Quel spectacle, quel plaisir. Le collectif a Å“uvré en symbiose. Le panthéon tient enfin son match référence. A une journée de la fin du championnat ? et alors ?